
Les prix flambent, l’inflation sur un an selon chiffre INSEE est de 5.1%. En deux ans l’augmentation des produits alimentaires atteint 27%, la hausse en février de près de 10% du prix de l’énergie soit une augmentation totale de 72% en 5 ans et la hausse des complémentaires santés entraine une paupérisation de fait des salariés, qui dans le même temps ne bénéficient pas lors des NAO dans le groupe VYV d’augmentation générale pour maintenir leur pouvoir d’achat.
L’augmentation du nombre de salariés au SMIC est pour nous un signal d’alarme qui doit vous obliger à réagir car les conséquences pour les salariés sont importantes. Le tassement des grilles de salaires est une pratique injuste et contre-productive. Elle a, par exemple, pour conséquence directe une diminution de la reconnaissance de l’expérience et des compétences acquises au fil des années. Les travailleurs qui ont consacré des années à s’investir dans l’entreprise et à se perfectionner dans leur métier voient leur rémunération stagner, tandis que les nouveaux entrants bénéficient de salaires de départ proches du leur. Cette situation crée une frustration compréhensible parmi les travailleurs expérimentés qui se sentent dévalorisés.
Autre conséquence, ce tassement des grilles de salaires entrave la mobilité interne et la progression de carrière. Il n’est pas rare de voir des cadres intermédiaires avec des salaires à peine supérieurs à ceux des employés qu’ils supervisent, démotivation et sentiment d’injustice à la clé. Nous revendiquons des augmentations générales de salaires permettant une revalorisation de salaire à tous les niveaux, prenant ainsi en compte l’expérience et les compétences de chaque travailleur. Nous continuerons à nous battre pour que tous les travailleurs reçoivent la rémunération qu’ils méritent.
L’augmentation du nombre de salariés au SMIC est le résultat d’années de politiques salariales d’austérité dans le groupe VYV, qui privilégient augmentations individuelles et primes au détriment des augmentations générales, de plus en plus rares. Les allègements de cotisations dont vous bénéficiez constituent la deuxième raison de cette augmentation du nombre de salariés au SMIC. Vous êtes ainsi tentés de laisser le salarié au SMIC afin de ne pas perdre les allègements de cotisations dont vous bénéficiez… C’est ce que l’on appelle une « trappe à bas salaire ». Là encore, avec ces allègements de cotisations, on incite non seulement les patrons à maintenir un nombre important de leurs salariés dans les bas salaires, mais en plus, on creuse les déficits des régimes sociaux (retraites, maladie, chômage…).
Notre syndicat Force Ouvrière dénonce ces dérives, Il est urgent de rééquilibrer la balance en faveur des salariés. Cela signifie non seulement augmenter le SMIC et les minima de branche mais aussi augmenter les salaires à hauteur de l’inflation en réinstaurant une échelle mobile des salaires.
En cette période de forte inflation, revaloriser les salaires est pour FO plus qu’une nécessité, c’est une URGENCE absolue !
Notre syndicat dénonce la volonté du gouvernement d’opposé les salariés d’origine français à ceux d’origine étrangère par la loi immigration en lieu et place de l’égalité des droits prévu notamment par les ordonnances de fondation de sécurité sociale.
C’est un tournant dangereux qui remet profondément en cause nos principes d’égalité et de solidarité. En s’attaquant aux droits des allocataires étrangers par le conditionnement désormais du versement des allocations familiales et des APL à un délai de présence en France, elle constitue une offensive majeure contre la Sécurité sociale et ses fondements.
En effet, elle remet en cause un principe essentiel de cette dernière : les droits aux prestations sont liés uniquement à la cotisation et en aucun cas à une condition de nationalité !
La Sécurité sociale a été conquise par les travailleurs. Elle est leur bien le plus précieux et s’appuie sur la solidarité entre les générations, les malades et les bien-portants, les travailleurs français et étrangers. Nous exigeons le retrait immédiat de la loi immigration !
La loi de finance de la sécurité sociale que le gouvernement a fait passer à coup de 49-3 s’inscrit dans la continuité des précédents : il tourne le dos aux besoins de la population en termes de santé, d’accès aux soins, de développement du service public hospitalier. Les politiques d’exonérations se développent, pesant lourdement sur les comptes de la Sécurité sociale et favorisant le remplacement de la cotisation par l’impôt, ce qui conduit à l’étatisation du financement de la Sécurité sociale. Alors que notre système de santé est au bord du gouffre, l’objectif du gouvernement est uniquement financier et vise « le redressement des comptes sociaux ».
Rares sont les mesures concernant le chantier de l’autonomie. Qui plus est, celles qui existent se caractérisent par leur indigence. Alors que le nombre de personnes de 75 ans et plus va augmenter de 36 % entre 2020 et 2030, notre syndicat dénonce les insuffisances de financements prévus tant en EHPAD que pour l’aide à domicile.
Quelques exemples :
• L’Insuffisance des créations d’emploi aussi bien dans les EHPAD que pour les soins infirmiers à domicile est criante et loin de notre revendication d’un salarié par résident.
• Aucune mesure n’est prévue pour alléger le reste à charge des résidents et de leurs familles.
• L’insuffisance des mesures de revalorisation des rémunérations des personnels ne permettra ni des « services de qualité » ni de renforcer l’attractivité des métiers…
De plus, le pouvoir public promeut le virage domiciliaire sans mettre en œuvre les moyens nécessaires. Pour Force Ouvrière, ce « virage » ne doit pas conduire à supprimer l’investissement nécessaire dans les établissements. Alors que le gouvernement prône l’arrêt de leur construction, Il faut au contraire construire plus D ‘EHPAD, il est de la responsabilité de VYV un des principaux acteurs de l’économie sociale d’être un élément moteur dans la création d’EHPAD.
Seule la prise en charge de la perte d’autonomie par la Sécurité sociale, au même titre que les autres risques, avec les moyens financiers suffisants, via les cotisations sociales, peut garantir l’accès de toutes et de tous à des soins de qualité et permettra la mise en place d’un grand service public national de l’autonomie.
Enfin, au regard de la situation internationale, plus que jamais les paroles prononcées par Léon Jouhaux (fondateur de la CGT-Force Ouvrière, prix Nobel de la paix) : « L’union des travailleurs fera la paix dans le monde » doivent devenir réalité.