Déclaration FO au CSE du 23 avril 2020!

Lors du CSE de l’USBMPDL du 23 avril 2020, le syndicat FO a fait une déclaration portant notament sur l’accord d’entreprise mis a la signature des organistions syndicales et qui permettra à la direction d’imposer aux salariés de poser 6 jours de CP pendant la période de chômage partiel.

Contrairement à la CGT et la CFDT,  Force Ouvière ne signera pas cet accord qui réduit les droit des salariés!

Déclaration Force Ouvrière-Réunion CSE du jeudi 23 avril 2020

La loi dite d’urgence sanitaire ne peut pas porter plus mal son nom. Censée protéger la population contre l’épidémie de Coronavirus, cette loi n’a d’autre but que d’attaquer les dispositions protectrices du code du travail en donnant aux employeurs la possibilité d’y déroger.

La direction de l’USBM PDL Vyv3 s’est saisie de cette loi afin d’imposer par accord d’entreprise la prise de 6 jours ouvrables de CP avec pour délai de prévenance 1 journée. La direction a donc décidé pour gérer la crise générée par la pandémie de faire une application maximale de l’ordonnance dérogatoire sur les congés payés sans aucune contrepartie pour les salariés.

Cet accord dérogatoire au code du travail a été signé par deux syndicats dans l’entreprise. Nous l’avons appris au détour d’une note d’information/consultation du CSE, information/consultation qui n’a d’ailleurs pas lieu d’être lorsqu’il s’agit d’un accord d’entreprise.

Mr Menu (DRH) lors de notre réunion du 6 avril, vous nous avez dit que notre position était dogmatique. En effet, elle est dogmatique dans le sens où nous ne signerons jamais un accord qui réduit le droit des salariés. Car notre rôle en tant que syndicat est avant tout de défendre les droits collectifs des salariés et en aucun cas de les réduire ou de les supprimer.

Le syndicat Force Ouvrière vous a rappelé lors des réunions de négociation que le droit du travail octroyait la possibilité à la direction de pouvoir modifier les dates de congés payés posées par le salarié avec un délai de prévenance de 30 jours. Si bien que lorsque vous nous avez proposé cet accord le 6 avril dernier, vous pouviez décaler les congés des salariés qui étaient posés après le 6 mai. Vous n’aviez donc aucun besoin d’avoir un accord d’entreprise. Mais vous avez voulu aller plus loin en imposant la prise de congés ou des jours de repos par anticipation pour les salariés n’ayant pas acquis de droit où n’ayant plus de droit. Pour cela, il vous fallait légitimer votre décision par la signature des organisations syndicales.

Le syndicat Force Ouvrière vous a demandé lors de cette négociation de laisser le libre choix aux salariés de poser ou non des CP pendant cette période de confinement. Vous avez balayé cette proposition, en arguant qu’il serait impossible de contacter tous les salariés pour savoir si oui ou non ils souhaiteraient poser des vacances. Mais pourtant en imposant des congés payés aux salariés vous avez l’obligation d’un délai de prévenance de 1 jour, donc dans l’obligation de les contacter…

Pour le syndicat Force Ouvrière le confinement n’est pas une période de vacances. Il n’a rien de reposant physiquement et psychologiquement !!

La direction dans une note d’information adressée aux organisations syndicales explique la raison qui l’a poussé à mettre en place cet accord. Je cite « C’est dans ce cadre, et afin de limiter au maximum l’impact social et financier lié à l’activité partielle découlant de la crise sanitaire actuelle, qu’a été engagée une négociation ». Le syndicat Force Ouvrière partage ce constat, ce sont bien les salariés qui subissent aujourd’hui une perte de salaire et donc un impact social très fort. Mais cet impact ils le subissent car vous n’avez pas souhaité appliquer notre revendication sur le maintien de salaire à 100% alors que dans le même temps vous réalisez une économie substantielle en déclarant les salariés en activité partielle.  De par votre décision cette crise sanitaire devient une crise sociale pour les salariés.

Le syndicat Force Ouvrière portera la revendication de la prise en charge à 100% des salaires au niveau du groupe VYV comme elle l’a fait depuis le début du confinement.

Mr Guiteau directeur général régional VYV3 Pays de la Loire a adressé aux salariés un message interne. Je cite « Nous devrons prendre le temps de réfléchir à ce que cette crise a détruit de nos certitudes, à ce qu’elle laisse entrevoir de nos devoirs et de nos chances, et peut-être, souhaitons-le, de la chance d’inventer un monde plus solidaire, plus humble et plus juste ».

Le syndicat Force Ouvrière s’adresse donc à Mr Guiteau, pour que les principes de solidarité d’humilité et de justice sociale soient appliqués dès à présent dans l’entreprise pour l’ensemble des salariés. Nous serons vigilants sur ces principes, que cette crise sanitaire ne soit pas un prétexte à des réorganisations qui conduiraient à des impacts sociaux pour les salariés.