NON AUX PROTHESES CHINOISES ! SOUTIEN AUX CHIRURGIENS-DENTISTES

Début 2024, la direction de VYV3 Pays de la Loire a décidé, dans une logique purement financière, d’imposer aux chirurgiens-dentistes du groupe l’achat de 30 %  minimum de prothèses dentaires fabriquées en Chine.

Cette décision heurte profondément la déontologie et les valeurs professionnelles des praticiens concernés. Une partie des chirurgiens-dentistes de VYV3 PDL s’y oppose fermement, considérant que le choix de la prothèse fait partie intégrante du plan de traitement dont ils sont responsables — et qu’il ne saurait être dicté par des impératifs économiques.

Une décision contraire aux valeurs sociales et environnementales

Pour les praticiens comme pour FO, cette politique d’achat va à l’encontre des enjeux actuels, tant sociaux qu’environnementaux.
Faire fabriquer à bas coût des prothèses dans un pays où les droits des travailleurs sont quasi inexistants, c’est pratiquer un dumping social indigne d’une structure se revendiquant de l’économie sociale et solidaire.
C’est aussi mettre en péril l’emploi en France dans la filière de la prothèse dentaire.

Des pressions inacceptables sur les chirurgiens-dentistes

Depuis 2024, la direction multiplie les pressions sur les praticiens réfractaires à cette politique.
Début octobre, six chirurgiens-dentistes ont été convoqués en entretien disciplinaire pour avoir refusé d’appliquer ces directives.

Ces pressions ont provoqué une grave dégradation des conditions de travail :

  • Perte de sens et atteinte à la liberté de conscience professionnelle,
  • Stress et souffrance morale intenses,
  • Risques psychosociaux avérés.

Face à cette situation, 3 praticiens ont dû être placés en arrêt de travail.

Devant la gravité de la situation et l’atteinte manifeste à la santé des salariés, le syndicat FO VYV3 PDL a déposé un droit d’alerte pour danger grave et imminent.
Lors des deux réunions qui ont suivi, la direction n’a pas contesté l’existence du danger, mais en a nié les causes.
Aucune mesure concrète n’a été proposée, si ce n’est la mise à disposition d’une ligne téléphonique avec un psychologue du travail (pris en charge par notre mutuelle !).
Pire encore, la direction a laissé entendre que la persistance du conflit pourrait conduire à des licenciements.

Les organisations CGT et CFDT, en soutenant la direction, ont permis la levée du droit d’alerte, ignorant ainsi le mal-être profond et les conflits de valeurs vécus par les praticiens.

Le syndicat FO avait pourtant formulé des propositions concrètes et constructives :

  • Suspension immédiate de toute pression ou procédure disciplinaire liée au refus des praticiens de travailler avec des laboratoires imposés ;
  • Mise en place de mesures de prévention adaptées et d’un accompagnement médical et psychologique pour les salariés concernés ;
  • Liberté laissée au patient de choisir entre une prothèse française ou chinoise.

La direction affirme que le recours aux prothèses chinoises serait la solution pour “pérenniser le dentaire”.
FO affirme au contraire que le seul moyen de pérenniser l’activité, c’est de respecter les dentistes, de rétablir un climat de confiance, d’embaucher et de mettre en place une rémunération juste et motivante.

Qu’on ne s’y trompe pas : c’est avant tout l’incapacité de la direction à recruter des dentistes qui crée le déficit.

FO VYV3 Pays de la Loire